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    Voilà une petite vidéo de mes discus pendant le nourrissage à l'artémia lyophilisé que j'ai prise dernièrement! On voit bien l'évolution des couleurs des poissons et qu'ils ont grandi!

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  • Les nitrates sont une véritable plaie pour nos aquariums. C'est la pollution la plus difficile à éliminer complètement car issue de la transformation des autres matières nocives et donc recréée en permanence. De ce fait, il est important de contrôler régulièrement ses NO3. L'ordre d'une fois par semaine est judicieux. Par exemple faites le quelques jours après le changement d'eau ou juste avant. Ce n'est pas intéressant de le faire juste après car vous aurez dilué la pollution et cela ne serait plus représentatif de l'état du bac.

    Les nitrates s'enlèvent donc par un changement d'eau. Il faut pour autant s'assurer que l'eau apportée en soit exempte. Si vous utilisez de l'eau osmosée, aucun problème, elle n'en a pas. Par contre l'eau de conduite en contient parfois pas mal. On voit souvent des taux en sortie du robinet à 25 ou 27 mg/l. Sachant qu'on essaie de se situer entre 10 et 25 mg/l en aquariophilie... Donc dans ce cas là, rien que le fait de changer de l'eau peut apporter des nitrates. Mais en tant normal, un bon changement d'eau régulier avec une eau de qualité permet de conserver des valeurs acceptables.

    Ce besoin permanent d'éliminer les nitrates m'a poussé à chercher des techniques pour les éliminer naturellement et sans changer trop d'eau. (Je change quand même 150 litres par semaine sur 350 litres) En effet, quand on veut descendre le taux de nitrates dans un bac de discus pour ne pas dépasser grand maximum 25 mg/l, c'est changement d'eau tous les jours de 15 à 50 % du volume total selon le nombre de poissons et la pollution présente. En gros c'est un rythme très difficile à suivre. J'ai donc utilisé les expériences des uns ou des autres pour créer chez moi un environnement permettant d'avoir un bac avec un taux infime de nitrates.

    Tout d'abord, le pouvoir des plantes. Si vous changez de l'eau chaque semaine de l'ordre de 10 à 20%, étonnez vous si vous avez des taux de nitrates trop élevés. Peut être est ce que vous nourrissez trop, peut être qu'un poisson est mort et entrain de se dégrader, peut être avez vous trop de poissons, peut être vous êtes vous débarrassé récemment d'une invasion d'algues et que celles ci pourrissent puisque détruites, ...etc. La liste est sûrement à compléter car les raisons sont très nombreuses ! Mais peut être aussi que vos plantes ne sont pas dans les meilleures conditions pour bien pousser. En effet, on n'obtient que très rarement des valeurs hautes dans un bac planté. Si les plantes poussent bien, elles consomment des nitrates et donc vous avez un taux acceptable. Mais cela implique beaucoup de choses. Par exemple, on peut se dire que pour éliminer les nitrates, il faut avoir un bon éclairage, un sol nutritif, mettre de l'engrais liquide régulièrement... C'est sûr que ça peut paraître farfelu si on n'a pas lu le raisonnement précédent !!! Donc première chose, utiliser des plantes vivantes dans son bac. Elles font parti de l'équilibre de l'écosystème donc sont nécessaires. Et une plante en bonne santé et dans de bonnes conditions est loin d'être plus contraignante qu'une plante en plastique. Et puis il n'y a rien de tel que le naturel. Alors équipez vous de quelques vraies plantes au moins. Privilégiez en priorité les plantes à croissance rapide type vallisnérias, hygrophilias, cabomba, cératophyllum, riccia... Plus elles poussent vite, plus elles consomment de nitrates, alors il ne faut pas s'attendre à des merveilles dans un bac d'anubias !!!! Voilà pour le premier conseil. Maintenant, si vous avez déjà des plantes, mais qu'elles ne poussent pas et donc ne consomment pas de nitrates. C'est qu'il leur manque une des conditions citées plus haut. Il faut donc voir si elles manquent de fer, de lumière, de sol nutritif, d'oligo-éléments, de sable... Si une condition n'est pas remplie, la plante ne pousse pas, même si tout le reste est bon !

    Ensuite, il vous faut un bon support pour les bactéries dénitratifiantes. Elles ne fonctionnent pas comme les autres. C'est la raison pour laquelle les nitrates ne sont pas aussi bien dégradés que les NO2 ou NH4. Ce sont des bactéries qui travaillent en milieu anaérobie. Cela signifie qu'elles ont besoin de se mettre dans un endroit où l'air ne passe pas beaucoup. Nos filtrations ne sont donc généralement pas adaptées car l'air y est très présent. D'ailleurs heureusement car sinon nos bacs seraient envahis de nitrites ou  même d'ammoniac. Donc il vous faut fournir à ce type de bactérie un point de fixation adapté. En règle générale, elles se fixent dans le sable. Mais l'eau n'y étant que peu brassée, leur action est faible. Il existe des matériaux de filtration qui présentent l'avantage de permettre la fixation des bactéries dénitratifiantes. Par exemple Micromec de chez JBL le permet.

     Il se présente sous forme de petites billes pas parfaites, contrairement aux autres sous forme de nouilles. Une fois que votre bac sera équipé de ce nouveau support, et que ce type de bactéries se sera bien développé, vous aurez normalement un taux de nitrates bien plus bas.

    C'est maintenant que je vais vous donner l'arme sécrète qui consomme plus de nitrates que toutes les autres techniques réunies. Il s'agit encore une fois d'une plante. En effet, celles ci ont un réel pouvoir sur le petit écosystème que l'on tente de recréer chez soi. L'objectif est d'utiliser une plante verte pour puiser les nitrates dans le bac en poussant. Pour cela, il faut utiliser une plante non toxique afin de ne pas causer de problème au bac. Le principe est de mettre une tige de cette plante dans l'eau du bac et d'attendre qu'elle fasse des racines. Il suffit de la laisser pendre dans un coin du bac par le trou pour la nourriture par exemple. Et surtout on laisse les feuilles dépasser sur le couvercle du bac.

     En poussant, cette plante absorbe les substances dont elle a besoin dans l'eau puisque c'est le seul endroit où les racines peuvent puiser. Et comme toute plante, elle a besoin de nitrates alors elle en consomme par ses racines dans l'eau. Donc il faut nécessairement que la plante soit éclairée. En gros qu'elle soit dans un pièce avec un peu de lumière du jour. Ce sont généralement des plantes pas très demandeuses en lumières. Cela évite des soucis de lumière directe du soleil. Maintenant, en ce qui concerne la plante en elle même. Il y en a plusieurs qui correspondent. Les plus faciles à trouver sont la scindapsus pictus (plus communément « Pothos ») et la misère. Ces plantes ont la particularité de pousser assez vite et de pouvoir rester suspendues dans l'eau sans être plantées. Grâce à cette technique, une fois que les plantes ont bien repris et ont poussé convenablement, on observe une chute vertigineuse des nitrates. C'est vraiment impressionnant. Et c'est la seule manière d'obtenir des valeurs extrêmement faibles sans rien avoir à faire. <!--[endif]-->

    Cependant, pour avoir un résultat vraiment super, il est préférable de n'utiliser cette plante qu'en complément et non en technique unique. En suivant les différents points récapitulés ci dessous, permettant de réduire les nitrates dans son bac, on obtient automatiquement des résultats intéressants. Donc optimisez votre maintenance et l'agencement de votre bac et vous verrez qu'il n'est pas difficile de se débarrasser des nitrates. Et puis une fois ce problème dépassé, on peut envisager de maintenir des espèces plus délicates donc ça vaut le coup.

     

    Bilan : Faire un changement d'eau régulier

    Placer les plantes dans des conditions favorables à une bonne pousse

    Privilégier les plantes à croissance rapide ou moyenne

    Utiliser un support de filtration complet permettant la fixation des bactéries dénitratifiantes

    Se servir d'une plante verte ou palustre hors de l'eau pour absorber la pollution

    Etre rigoureux et régulier !!!!!!!!

    Je n'ai pas traité dans cet article le thème des résines anti nitrates ou anti phosphates car je n'ai pas approuvé personnellement ces méthodes. Je ne vous donnerai donc pas mon avis sur la question tant que je ne les aurai pas utilisées. N'hésitez pas à vous renseigner à ce sujet, cela peut être utilisé en complément de la méthode décrite ci dessus et dans tous les cas, cela ne fait pas de mal au bac. En espérant que vous aurez mieux compris comment se débarrasser de ces satanés nitrates !!!<!--[endif]-->

    Cordialement,

    Korrigan

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  • L'A. cacatuoïdes est le plus connu des cichlidés nains de la famille des apistogrammas. En effet sa dorsale en forme de huppe de cacatoès plaît énormément aux aquariophiles aussi bien débutants que confirmés. D'ailleurs cette forte demande a entraîné une sélection de la souche par les éleveurs qui ont réussi à créer des formes « double red » ou « triple red » qui signifient que le poisson a la queue et la dorsale entièrement rouge ou orange, ce qui n'est pas le cas chez la forme sauvage. C'est une des dimensions de l'offre et de la demande que je trouve assez dommage. Comme si le poisson ne pouvait pas être acheté pour l'intérêt que sa maintenance, son comportement ou sa reproduction suscite mais uniquement pour son esthétique sans même savoir comment s'en occuper. Alors je vais vous faire part de mon expérience avec ce poisson et vous donnerai les informations nécessaires pour qu'il soit dans de bonnes conditions et que vous en profitiez au maximum.

     

     

    Comportement : C'est un poisson très gentil. Il n'attaque jamais les autres occupants. Parfois il essaie d'impressionner et de chasser de son territoire les autres mâles apistos d'autres espèces. Mais ce n'est pas un poisson agressif. Entre mâles cacatuoïdes, il arrive qu'ils se battent pour les femelles. C'est un peu plus énergique. Souvent un mâle en sort dominant et c'est celui là qui aura les plus belles couleurs et la plus grande taille adulte. Il peut être maintenu en couple si les deux se sont choisis et qu'ils pondent ensemble. Sinon il vaut mieux privilégier un trio ou même plus. Le problème est que le mâle peut attaquer les femelles s'il ne les a pas choisi et qu'elles ne lui conviennent pas. Dans le cas où l'on a plusieurs femelles, le volume doit être adéquate. C'est à dire qu'il faut un bac d'environ 80 litres pour un couple et que ça doit passer à 120 litres s'il y a deux femelles et 160 litres s'il y en a trois. L'objectif de cette augmentation de volume est de fabriquer un territoire suffisant à chaque femelle pour qu'elles ne se battent pas entre elles. Le mâle peut, lui, circuler sans problème sur les différents territoires.

    Paramètres : Comme tout amazonien classique (hors région où les paramètres sont extrêmes) il a besoin d'une eau douce et acide : pH 6,5 ; kH entre 0 et 5 ; gH < 12 ; NO3 < 25 mg/l et pas de NO2. Le pH peut atteindre 7 ou 7,5 si les autres paramètres sont respectés. Mais le fait de le conserver acide va permettre au mâle de développer ses 4 premiers rayons de la dorsale. C'est ce qui se passe dans la nature et en plus c'est plus joli. Et puis à 3 de kH, c'est pas très dur d'avoir un pH acide. Ensuite, en terme de température, j'ai lu ou entendu beaucoup de choses. Pour ma part, je l'ai déjà maintenu sans problème entre 26 et 28°C quand il était avec les scalaires. Et mon dernier couple est avec les discus depuis plus d'un mois donc vous vous en doutez, la température est au minimum à 29°C. Et pendant l'après midi, quand il fait chaud et que les HQL ont bien chauffé également, l'eau monte à 30 ou 31°C. Cet apisto accepte parfaitement cette valeur et tout aussi bien la variation au cours de la journée. Cela correspond au cycle de chaleur dans la nature. C'est donc un poisson qui admet une plage de température assez vaste.

    Différencier mâle et femelle : La différence est frappante ! Le mâle est déjà beaucoup plus gros car il atteint 8 cm environ à l'âge adulte contre seulement 4 ou 5 pour la femelle. Ensuite, le mâle a une dorsale très développé notamment au niveau des 5 premiers rayons alors que celle de la femelle reste petite. De plus les nageoires impaires du mâles sont plus pointues et longues. Et pour finir, en période de reproduction, la femelle devient toute jaune. Elle peut conserver sa bande horizontale noire, ce qui la rend très originale, mais vraiment jolie.

    Maintenance : Il s'agit de la même chose que le ramirezi (voire technique expliquée). Il faut être rigoureux, régulier et très observateur. Chaque semaine, passez l'aimant à vitre, siphonnez le sable avec une cloche, changer 10 ou 15% au moins du volume d'eau avec de l'eau aux mêmes paramètres préparée à l'avance, enlevez les feuilles mortes des plantes, faites une taille si cela devient trop dense et testez l'eau afin d'établir un suivi des paramètres (pH, kH, gH, NO3, NO2 et Fer si vous mettez de l'engrais liquide). Ainsi les A. cacatuoïdes seront dans d'excellentes conditions.

    Bacs communautaires adaptés : L'apistogramma cacatuoïdes peut très bien s'épanouir dans un bac de 300 litres ou plus, peuplé de gros cichlidés tels que des scalaires ou des discus. Il n'est pas du tout gêné ou impressionné par leurs tailles. Il préfèrera être la seule espèce de cichlidés habitant la partie inférieure du bac en deçà de 180 litres. Mais au delà, il est possible de le faire cohabiter avec un couple de ramirezis si la température convient ou un couple d'autres apistogrammas ou de microgeophagus altispinosa. Il faudra que le bac soit bien planté et que des cachettes soient disponibles afin que la ou les femelles se fassent un nid. Cela peut être des racines de mangroves, une noix de coco ou un pot de fleur en terre mais c'est moins naturel. Il ne s'en prend pas du tout aux poissons de banc, même les cardinalis de petite taille. Cela explique pourquoi il est le cichlidé nain amazonien le plus apprécié avec le ramirezi.

    Bac spécifique ou semi spécifique recommandé : Un bac d'environ 80 litres correspond bien aux besoins de cette espèce. Il faudra planté densément le bac selon le même schéma que pour le ramirezi. A cela ajoutez au moins une noix de coco ou une racine afin de permettre au couple de se faire un nid. Je conseille également de rajouter une poignée de tourbe brune dans un bas que l'on placera dans la filtration entre les nouilles et le perlon afin d'acidifier l'eau et légèrement la teinter. Il est aussi possible de laisser des fruits d'aulne ou des feuilles de chênes préparées reposer sur le sable au fond du bac. Cela aura les mêmes effets que la tourbe mais en moins fort. Le bac pourra être peuplé d'otocinclus et d'un banc de poissons d'une quinzaine d'individus. Je ne conseille pas les corydoras ou les ancistrus car ces espèces aiment se cacher dans les noix de coco ou les racines et cela pourra causer des affrontements inter spécifiques pour les territoires. Les otocinclus auront plus tendance à se reposer sur les feuilles des echinos ou des vallisnérias. De plus, l'action de fouisseur des corydoras n'est pas indispensable car les siphonnages hebdomadaires nettoieront le sol en profondeur.

    Nourriture : Il n'est en général pas difficile. Le mâle mange vraiment de tout avec quelques préférences quand même. Mais ce sont les femelles qui font plus la fine bouche. J'ai remarqué qu'elles préféraient les aliments vivants ou congelés de petite taille. Ceci dit, elles s'adaptent très bien aux granulés Tetra prima pour discus ou même aux flocons mais je ne le conseille pas forcément. Ce n'est pas la nourriture qui leur est la plus adaptée. Ses préférences vont donc au vivant (vers de vase, daphnies, artémias...), au congelé et au lyophilisé. A ceci vous ajoutez une distribution régulière de granulés Tetra Prima et vous les verrez en pleine forme et bien rassasiés. Le moment du nourrissage reste quand même particulier pour les A. cacatuoïdes car ils ont tendance à ne pas avaler ce qu'ils mangent. C'est assez fréquent chez beaucoup d'espèces, mais eux relâchent l'alimentation par leurs ouïes. De plus, le mâle ayant une très grosse bouche a tendance à manger beaucoup à la fois et donc à mettre du temps à avaler et trier ce qu'il a en bouche.

    Reproduction : Elle est assez facile à obtenir. Il s'agit d'un pondeur sur substrat caché. Pour cela, le couple se fait un nid et y pond. Généralement c'est dans une noix de coco mais toute grotte sombre et à l'abris peut faire l'affaire. Ensuite c'est la femelle qui élève les jeunes. Il est rare de voir le mâle faire la nounou. Celui ci joue un rôle de protection du périmètre où sont les alevins.

    Voilà une vidéo qui montre bien le comportement des parents. http://www.dailymotion.com/video/x2o7rx_video-parade-a-caca  

    Après 3 jours d'attente à peu près, les œufs éclosent. Les alevins sortiront de la cachette plus tard. Ils resteront sous la protection de la mère pendant environ une semaine. Il faut les nourrir plusieurs fois par jour (5 ou 6) avec des nauplies d'artémia afin qu'ils grossissent rapidement et ne meurent pas de faim. Ils peuvent aussi manger des restes de nourriture qu'ils trouveront dans le sable. Cela réduira notablement le nombre d'alevins survivant mais garantira qu'ils seront capables de se débrouiller seuls et sans soin particulier par la suite. Puis ils nageront librement dans le bac. C'est là qu'arrive le moment fatidique. Soit il n'y a pas de prédateurs et les alevins se débrouillent, soit on les prélève pour les élever dans un autre bac. Il faut savoir que les parents peuvent eux mêmes dévorer les jeunes alevins une fois sevrés. Cela arrive souvent quand ils démarrent une nouvelle ponte. Comme son cousin ramirezi, il est possible de stimuler la ponte avec un bon changement d'eau de qualité et un peu plus fraîche de quelques degrés. A ceci ajoutez une distribution régulière de nourriture vivante et un bac calme sans présence de poissons dérangeants et vous obtiendrez sûrement une ponte de ce magnifique animal.

     

    Conseils persos : Essayez de vous procurer une souche sauvage, maintenez là en eau très douce et acide et préparez leur un petit nid douillet dans un bac bien adapté, ils vous le rendront bien et vous aurez un petit coin d'Amazonie dans votre salon.


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