• Les nitrates sont une véritable plaie pour nos aquariums. C'est la pollution la plus difficile à éliminer complètement car issue de la transformation des autres matières nocives et donc recréée en permanence. De ce fait, il est important de contrôler régulièrement ses NO3. L'ordre d'une fois par semaine est judicieux. Par exemple faites le quelques jours après le changement d'eau ou juste avant. Ce n'est pas intéressant de le faire juste après car vous aurez dilué la pollution et cela ne serait plus représentatif de l'état du bac.

    Les nitrates s'enlèvent donc par un changement d'eau. Il faut pour autant s'assurer que l'eau apportée en soit exempte. Si vous utilisez de l'eau osmosée, aucun problème, elle n'en a pas. Par contre l'eau de conduite en contient parfois pas mal. On voit souvent des taux en sortie du robinet à 25 ou 27 mg/l. Sachant qu'on essaie de se situer entre 10 et 25 mg/l en aquariophilie... Donc dans ce cas là, rien que le fait de changer de l'eau peut apporter des nitrates. Mais en tant normal, un bon changement d'eau régulier avec une eau de qualité permet de conserver des valeurs acceptables.

    Ce besoin permanent d'éliminer les nitrates m'a poussé à chercher des techniques pour les éliminer naturellement et sans changer trop d'eau. (Je change quand même 150 litres par semaine sur 350 litres) En effet, quand on veut descendre le taux de nitrates dans un bac de discus pour ne pas dépasser grand maximum 25 mg/l, c'est changement d'eau tous les jours de 15 à 50 % du volume total selon le nombre de poissons et la pollution présente. En gros c'est un rythme très difficile à suivre. J'ai donc utilisé les expériences des uns ou des autres pour créer chez moi un environnement permettant d'avoir un bac avec un taux infime de nitrates.

    Tout d'abord, le pouvoir des plantes. Si vous changez de l'eau chaque semaine de l'ordre de 10 à 20%, étonnez vous si vous avez des taux de nitrates trop élevés. Peut être est ce que vous nourrissez trop, peut être qu'un poisson est mort et entrain de se dégrader, peut être avez vous trop de poissons, peut être vous êtes vous débarrassé récemment d'une invasion d'algues et que celles ci pourrissent puisque détruites, ...etc. La liste est sûrement à compléter car les raisons sont très nombreuses ! Mais peut être aussi que vos plantes ne sont pas dans les meilleures conditions pour bien pousser. En effet, on n'obtient que très rarement des valeurs hautes dans un bac planté. Si les plantes poussent bien, elles consomment des nitrates et donc vous avez un taux acceptable. Mais cela implique beaucoup de choses. Par exemple, on peut se dire que pour éliminer les nitrates, il faut avoir un bon éclairage, un sol nutritif, mettre de l'engrais liquide régulièrement... C'est sûr que ça peut paraître farfelu si on n'a pas lu le raisonnement précédent !!! Donc première chose, utiliser des plantes vivantes dans son bac. Elles font parti de l'équilibre de l'écosystème donc sont nécessaires. Et une plante en bonne santé et dans de bonnes conditions est loin d'être plus contraignante qu'une plante en plastique. Et puis il n'y a rien de tel que le naturel. Alors équipez vous de quelques vraies plantes au moins. Privilégiez en priorité les plantes à croissance rapide type vallisnérias, hygrophilias, cabomba, cératophyllum, riccia... Plus elles poussent vite, plus elles consomment de nitrates, alors il ne faut pas s'attendre à des merveilles dans un bac d'anubias !!!! Voilà pour le premier conseil. Maintenant, si vous avez déjà des plantes, mais qu'elles ne poussent pas et donc ne consomment pas de nitrates. C'est qu'il leur manque une des conditions citées plus haut. Il faut donc voir si elles manquent de fer, de lumière, de sol nutritif, d'oligo-éléments, de sable... Si une condition n'est pas remplie, la plante ne pousse pas, même si tout le reste est bon !

    Ensuite, il vous faut un bon support pour les bactéries dénitratifiantes. Elles ne fonctionnent pas comme les autres. C'est la raison pour laquelle les nitrates ne sont pas aussi bien dégradés que les NO2 ou NH4. Ce sont des bactéries qui travaillent en milieu anaérobie. Cela signifie qu'elles ont besoin de se mettre dans un endroit où l'air ne passe pas beaucoup. Nos filtrations ne sont donc généralement pas adaptées car l'air y est très présent. D'ailleurs heureusement car sinon nos bacs seraient envahis de nitrites ou  même d'ammoniac. Donc il vous faut fournir à ce type de bactérie un point de fixation adapté. En règle générale, elles se fixent dans le sable. Mais l'eau n'y étant que peu brassée, leur action est faible. Il existe des matériaux de filtration qui présentent l'avantage de permettre la fixation des bactéries dénitratifiantes. Par exemple Micromec de chez JBL le permet.

     Il se présente sous forme de petites billes pas parfaites, contrairement aux autres sous forme de nouilles. Une fois que votre bac sera équipé de ce nouveau support, et que ce type de bactéries se sera bien développé, vous aurez normalement un taux de nitrates bien plus bas.

    C'est maintenant que je vais vous donner l'arme sécrète qui consomme plus de nitrates que toutes les autres techniques réunies. Il s'agit encore une fois d'une plante. En effet, celles ci ont un réel pouvoir sur le petit écosystème que l'on tente de recréer chez soi. L'objectif est d'utiliser une plante verte pour puiser les nitrates dans le bac en poussant. Pour cela, il faut utiliser une plante non toxique afin de ne pas causer de problème au bac. Le principe est de mettre une tige de cette plante dans l'eau du bac et d'attendre qu'elle fasse des racines. Il suffit de la laisser pendre dans un coin du bac par le trou pour la nourriture par exemple. Et surtout on laisse les feuilles dépasser sur le couvercle du bac.

     En poussant, cette plante absorbe les substances dont elle a besoin dans l'eau puisque c'est le seul endroit où les racines peuvent puiser. Et comme toute plante, elle a besoin de nitrates alors elle en consomme par ses racines dans l'eau. Donc il faut nécessairement que la plante soit éclairée. En gros qu'elle soit dans un pièce avec un peu de lumière du jour. Ce sont généralement des plantes pas très demandeuses en lumières. Cela évite des soucis de lumière directe du soleil. Maintenant, en ce qui concerne la plante en elle même. Il y en a plusieurs qui correspondent. Les plus faciles à trouver sont la scindapsus pictus (plus communément « Pothos ») et la misère. Ces plantes ont la particularité de pousser assez vite et de pouvoir rester suspendues dans l'eau sans être plantées. Grâce à cette technique, une fois que les plantes ont bien repris et ont poussé convenablement, on observe une chute vertigineuse des nitrates. C'est vraiment impressionnant. Et c'est la seule manière d'obtenir des valeurs extrêmement faibles sans rien avoir à faire. <!--[endif]-->

    Cependant, pour avoir un résultat vraiment super, il est préférable de n'utiliser cette plante qu'en complément et non en technique unique. En suivant les différents points récapitulés ci dessous, permettant de réduire les nitrates dans son bac, on obtient automatiquement des résultats intéressants. Donc optimisez votre maintenance et l'agencement de votre bac et vous verrez qu'il n'est pas difficile de se débarrasser des nitrates. Et puis une fois ce problème dépassé, on peut envisager de maintenir des espèces plus délicates donc ça vaut le coup.

     

    Bilan : Faire un changement d'eau régulier

    Placer les plantes dans des conditions favorables à une bonne pousse

    Privilégier les plantes à croissance rapide ou moyenne

    Utiliser un support de filtration complet permettant la fixation des bactéries dénitratifiantes

    Se servir d'une plante verte ou palustre hors de l'eau pour absorber la pollution

    Etre rigoureux et régulier !!!!!!!!

    Je n'ai pas traité dans cet article le thème des résines anti nitrates ou anti phosphates car je n'ai pas approuvé personnellement ces méthodes. Je ne vous donnerai donc pas mon avis sur la question tant que je ne les aurai pas utilisées. N'hésitez pas à vous renseigner à ce sujet, cela peut être utilisé en complément de la méthode décrite ci dessus et dans tous les cas, cela ne fait pas de mal au bac. En espérant que vous aurez mieux compris comment se débarrasser de ces satanés nitrates !!!<!--[endif]-->

    Cordialement,

    Korrigan

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  • L'A. cacatuoïdes est le plus connu des cichlidés nains de la famille des apistogrammas. En effet sa dorsale en forme de huppe de cacatoès plaît énormément aux aquariophiles aussi bien débutants que confirmés. D'ailleurs cette forte demande a entraîné une sélection de la souche par les éleveurs qui ont réussi à créer des formes « double red » ou « triple red » qui signifient que le poisson a la queue et la dorsale entièrement rouge ou orange, ce qui n'est pas le cas chez la forme sauvage. C'est une des dimensions de l'offre et de la demande que je trouve assez dommage. Comme si le poisson ne pouvait pas être acheté pour l'intérêt que sa maintenance, son comportement ou sa reproduction suscite mais uniquement pour son esthétique sans même savoir comment s'en occuper. Alors je vais vous faire part de mon expérience avec ce poisson et vous donnerai les informations nécessaires pour qu'il soit dans de bonnes conditions et que vous en profitiez au maximum.

     

     

    Comportement : C'est un poisson très gentil. Il n'attaque jamais les autres occupants. Parfois il essaie d'impressionner et de chasser de son territoire les autres mâles apistos d'autres espèces. Mais ce n'est pas un poisson agressif. Entre mâles cacatuoïdes, il arrive qu'ils se battent pour les femelles. C'est un peu plus énergique. Souvent un mâle en sort dominant et c'est celui là qui aura les plus belles couleurs et la plus grande taille adulte. Il peut être maintenu en couple si les deux se sont choisis et qu'ils pondent ensemble. Sinon il vaut mieux privilégier un trio ou même plus. Le problème est que le mâle peut attaquer les femelles s'il ne les a pas choisi et qu'elles ne lui conviennent pas. Dans le cas où l'on a plusieurs femelles, le volume doit être adéquate. C'est à dire qu'il faut un bac d'environ 80 litres pour un couple et que ça doit passer à 120 litres s'il y a deux femelles et 160 litres s'il y en a trois. L'objectif de cette augmentation de volume est de fabriquer un territoire suffisant à chaque femelle pour qu'elles ne se battent pas entre elles. Le mâle peut, lui, circuler sans problème sur les différents territoires.

    Paramètres : Comme tout amazonien classique (hors région où les paramètres sont extrêmes) il a besoin d'une eau douce et acide : pH 6,5 ; kH entre 0 et 5 ; gH < 12 ; NO3 < 25 mg/l et pas de NO2. Le pH peut atteindre 7 ou 7,5 si les autres paramètres sont respectés. Mais le fait de le conserver acide va permettre au mâle de développer ses 4 premiers rayons de la dorsale. C'est ce qui se passe dans la nature et en plus c'est plus joli. Et puis à 3 de kH, c'est pas très dur d'avoir un pH acide. Ensuite, en terme de température, j'ai lu ou entendu beaucoup de choses. Pour ma part, je l'ai déjà maintenu sans problème entre 26 et 28°C quand il était avec les scalaires. Et mon dernier couple est avec les discus depuis plus d'un mois donc vous vous en doutez, la température est au minimum à 29°C. Et pendant l'après midi, quand il fait chaud et que les HQL ont bien chauffé également, l'eau monte à 30 ou 31°C. Cet apisto accepte parfaitement cette valeur et tout aussi bien la variation au cours de la journée. Cela correspond au cycle de chaleur dans la nature. C'est donc un poisson qui admet une plage de température assez vaste.

    Différencier mâle et femelle : La différence est frappante ! Le mâle est déjà beaucoup plus gros car il atteint 8 cm environ à l'âge adulte contre seulement 4 ou 5 pour la femelle. Ensuite, le mâle a une dorsale très développé notamment au niveau des 5 premiers rayons alors que celle de la femelle reste petite. De plus les nageoires impaires du mâles sont plus pointues et longues. Et pour finir, en période de reproduction, la femelle devient toute jaune. Elle peut conserver sa bande horizontale noire, ce qui la rend très originale, mais vraiment jolie.

    Maintenance : Il s'agit de la même chose que le ramirezi (voire technique expliquée). Il faut être rigoureux, régulier et très observateur. Chaque semaine, passez l'aimant à vitre, siphonnez le sable avec une cloche, changer 10 ou 15% au moins du volume d'eau avec de l'eau aux mêmes paramètres préparée à l'avance, enlevez les feuilles mortes des plantes, faites une taille si cela devient trop dense et testez l'eau afin d'établir un suivi des paramètres (pH, kH, gH, NO3, NO2 et Fer si vous mettez de l'engrais liquide). Ainsi les A. cacatuoïdes seront dans d'excellentes conditions.

    Bacs communautaires adaptés : L'apistogramma cacatuoïdes peut très bien s'épanouir dans un bac de 300 litres ou plus, peuplé de gros cichlidés tels que des scalaires ou des discus. Il n'est pas du tout gêné ou impressionné par leurs tailles. Il préfèrera être la seule espèce de cichlidés habitant la partie inférieure du bac en deçà de 180 litres. Mais au delà, il est possible de le faire cohabiter avec un couple de ramirezis si la température convient ou un couple d'autres apistogrammas ou de microgeophagus altispinosa. Il faudra que le bac soit bien planté et que des cachettes soient disponibles afin que la ou les femelles se fassent un nid. Cela peut être des racines de mangroves, une noix de coco ou un pot de fleur en terre mais c'est moins naturel. Il ne s'en prend pas du tout aux poissons de banc, même les cardinalis de petite taille. Cela explique pourquoi il est le cichlidé nain amazonien le plus apprécié avec le ramirezi.

    Bac spécifique ou semi spécifique recommandé : Un bac d'environ 80 litres correspond bien aux besoins de cette espèce. Il faudra planté densément le bac selon le même schéma que pour le ramirezi. A cela ajoutez au moins une noix de coco ou une racine afin de permettre au couple de se faire un nid. Je conseille également de rajouter une poignée de tourbe brune dans un bas que l'on placera dans la filtration entre les nouilles et le perlon afin d'acidifier l'eau et légèrement la teinter. Il est aussi possible de laisser des fruits d'aulne ou des feuilles de chênes préparées reposer sur le sable au fond du bac. Cela aura les mêmes effets que la tourbe mais en moins fort. Le bac pourra être peuplé d'otocinclus et d'un banc de poissons d'une quinzaine d'individus. Je ne conseille pas les corydoras ou les ancistrus car ces espèces aiment se cacher dans les noix de coco ou les racines et cela pourra causer des affrontements inter spécifiques pour les territoires. Les otocinclus auront plus tendance à se reposer sur les feuilles des echinos ou des vallisnérias. De plus, l'action de fouisseur des corydoras n'est pas indispensable car les siphonnages hebdomadaires nettoieront le sol en profondeur.

    Nourriture : Il n'est en général pas difficile. Le mâle mange vraiment de tout avec quelques préférences quand même. Mais ce sont les femelles qui font plus la fine bouche. J'ai remarqué qu'elles préféraient les aliments vivants ou congelés de petite taille. Ceci dit, elles s'adaptent très bien aux granulés Tetra prima pour discus ou même aux flocons mais je ne le conseille pas forcément. Ce n'est pas la nourriture qui leur est la plus adaptée. Ses préférences vont donc au vivant (vers de vase, daphnies, artémias...), au congelé et au lyophilisé. A ceci vous ajoutez une distribution régulière de granulés Tetra Prima et vous les verrez en pleine forme et bien rassasiés. Le moment du nourrissage reste quand même particulier pour les A. cacatuoïdes car ils ont tendance à ne pas avaler ce qu'ils mangent. C'est assez fréquent chez beaucoup d'espèces, mais eux relâchent l'alimentation par leurs ouïes. De plus, le mâle ayant une très grosse bouche a tendance à manger beaucoup à la fois et donc à mettre du temps à avaler et trier ce qu'il a en bouche.

    Reproduction : Elle est assez facile à obtenir. Il s'agit d'un pondeur sur substrat caché. Pour cela, le couple se fait un nid et y pond. Généralement c'est dans une noix de coco mais toute grotte sombre et à l'abris peut faire l'affaire. Ensuite c'est la femelle qui élève les jeunes. Il est rare de voir le mâle faire la nounou. Celui ci joue un rôle de protection du périmètre où sont les alevins.

    Voilà une vidéo qui montre bien le comportement des parents. http://www.dailymotion.com/video/x2o7rx_video-parade-a-caca  

    Après 3 jours d'attente à peu près, les œufs éclosent. Les alevins sortiront de la cachette plus tard. Ils resteront sous la protection de la mère pendant environ une semaine. Il faut les nourrir plusieurs fois par jour (5 ou 6) avec des nauplies d'artémia afin qu'ils grossissent rapidement et ne meurent pas de faim. Ils peuvent aussi manger des restes de nourriture qu'ils trouveront dans le sable. Cela réduira notablement le nombre d'alevins survivant mais garantira qu'ils seront capables de se débrouiller seuls et sans soin particulier par la suite. Puis ils nageront librement dans le bac. C'est là qu'arrive le moment fatidique. Soit il n'y a pas de prédateurs et les alevins se débrouillent, soit on les prélève pour les élever dans un autre bac. Il faut savoir que les parents peuvent eux mêmes dévorer les jeunes alevins une fois sevrés. Cela arrive souvent quand ils démarrent une nouvelle ponte. Comme son cousin ramirezi, il est possible de stimuler la ponte avec un bon changement d'eau de qualité et un peu plus fraîche de quelques degrés. A ceci ajoutez une distribution régulière de nourriture vivante et un bac calme sans présence de poissons dérangeants et vous obtiendrez sûrement une ponte de ce magnifique animal.

     

    Conseils persos : Essayez de vous procurer une souche sauvage, maintenez là en eau très douce et acide et préparez leur un petit nid douillet dans un bac bien adapté, ils vous le rendront bien et vous aurez un petit coin d'Amazonie dans votre salon.


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    Petite précision. J'ai envi de démarrer une rubrique "fiche poisson" pour faciliter le démarrage de certains avec des espèces super sympas qui demandent pas grand chose mais qu'on apprécie pas à leurs justes valeurs. Le seul hic c'est que j'ai commencé à écrire les textes mais j'ai pas encore assez de photos pour illustrer. Donc je mettrai toutes les photos et les vidéos très bientôt. Voilà!!! Ca peut commencer!
     
     
     
     
    Le rami est un cichlidé nain amazonien aux couleurs magnifiques, aux nageoires si particulières qu'on l'apprécie d'autant plus, et au comportement tellement plus intéressant que tous les guppies et autres ovovivipares.

    Comportement : Il est beaucoup plus calme et gentil que ses cousins apistogrammas. Il devient territorial durant la période de reproduction mais ne fait pas de mal aux autres occupants et en particulier aux poissons de fond. Il aime se balader dans l'ensemble du bac au côté de sa femelle en quête de nourriture ou d'une zone calme et ombragée pour y creuser sa « cuvette » de ponte. En bonne santé et issu d'une souche saine, c'est un poisson vif, pas stressé et assez curieux. De plus les couleurs du mâle ou de la femelle sont nettes et chatoyantes. J'ai également remarqué chez moi qu'il faisait parti des espèces les plus rapides à comprendre le mécanisme de la nourriture. Donc il est vraiment très débrouillard et pas du tout peureux comme je l'entend (ou le lis) souvent sur Internet. Entre individus de la même espèce, les mâles se livrent régulièrement à des scènes de tournicotis ! En fait, ils déploient leurs nageoires et enflamment leurs couleurs qui deviennent éclatantes et superbes. C'est vraiment joli à voir. Et ils font des aller retour pour s'impressionner. Parfois ils vont même jusqu'à se donner des coups de bec sur la tête, la bouche ou la gorge mais sans jamais vraiment se faire mal (en tout cas chez moi !!!! Peut être que les miens sont pacifiques !). Pour les femelles, il y a un comportement similaire mais beaucoup moins fort. Quand une femelle forme un couple avec le mâle dominant, il est fréquent que les autres femelles continuent quand même à venir dans la cuvette du mâle pour le séduire et lui montrer « qu'il y moyen de pécho!!!! ». Donc la dominante se charge de les rappeler à l'ordre par une petite poursuite ou quelques coups de bec. Enfin rien de bien méchant quand on y pense.

    Paramètres : Pour moi, les meilleurs résultats sont sans conteste dans une eau douce et acide comme le discus. D'ailleurs je la prélève dans la même cuve de préparation d'eau. J'entend par là qu'on doit avoir un pH de 6,5 ; un kH entre 0 et 5 ; un gH < 12 ; peu de NO3 (nitrates) et aucun NO2 (nitrites). Un paramètre déterminant dans la survie de l'animal étant la température : le rami ne résiste pas à 28°C. Il n'est donc pas le compagnon idéal du discus... Pour lui c'est entre 25 et 27°C. Rassurez vous, il y a beaucoup d'autres cichlidés nains amazoniens qui peuvent remplir ce rôle ! Voilà pour moi ce qui constitue la base des paramètres de maintenance du rami. Il y a bien sûr des divergences d'avis à ce sujet notamment concernant son acclimatation à l'eau dure par les allemands, mais je ne conçois pas d'adopter cette technique personnellement. Je persiste à croire que si dans la nature les animaux survivent dans certains paramètres, c'est qu'il y a une raison. Et ce n'est pas quelques années de reproduction sélective qui l'enlèveront. En suivant ces paramètres, vous éviterez des problèmes de santé, de stress, de perte de couleur, de  repro difficile, de refus de s'alimenter, de mortalité... etc. En gros, vous pourrez profiter de ce poisson génial sans voir arriver des problèmes bêtes et tellement énervants quand on en perd ses poissons.

    Différencier mâle et femelle : Les différences principales sont la longueur des 2ème et 3ème rayons de la dorsale qui sont beaucoup plus longs chez le mâle, la présence d'une tâche rose sur le ventre de la femelle et le comportement agressif entre deux mâles alors que les femelles sont un peu plus calme. Il y a aussi les petits points bleus qui empiètent sur la tâche noire sur le dos des femelles. La tâche du mâle est entièrement noire et paraît très sombre et floue. Par contre, celle de la femelle est très nette, notamment lorsqu'elle a sa robe de reproduction qui est très colorée. L'indicateur idéal pour les différencier est tout de même la présence de l'oviducte de la femelle au moment de la ponte. Le spermiducte des mâles est beaucoup plus fin.

    Maintenance : Alors là, j'ai ma technique perso. Ca veut pas dire que je suis le seul à le faire, mais que c'est vraiment ce que je recommande et ce que j'ai pleinement approuvé à de nombreuses reprises sur plusieurs espèces amazoniennes.

    La technique est simple :

    Il faut partir sur de bonnes bases. Pas la peine de se dire qu'on va essayer à sa sauce et que si ça marche pas on changera. Ca marchera pas dans la plupart des cas et donc vous allez perdre votre temps, sûrement de l'argent et beaucoup de motivation. Et puis le rami a des chances de mourir parce qu'il est sensible aux changements brutaux et à une mauvaise acclimatation. Donc déjà, demandez vous si vous êtes en mesure de lui fournir une eau de qualité et de suivre le rythme d'entretien qui va suivre.

    Les consignes à suivre sont les suivantes. C'est pas la peine de faire un gros changement d'eau tous les mois. Faites en un petit toutes les semaines. En plus changer 10 % du volume par semaine, c'est beaucoup moins fatiguant et contraignant. Pour cela, utilisez une cloche ou un siphon, ça vous permettra d'aspirer les déchets qui reposent sur le sol en même temps, et surtout de ne pas avoir à porter quoi que ce soit ou de galérer avec des bouteilles. J'ai utilisé toutes ces techniques alors je peux vous dire que j'ai été heureux quand j'ai découvert la cloche !!! Et les résultats sont bien meilleurs. Donc première chose, soyez rigoureux et régulier. Déterminer un moment dans la semaine consacré à ça et tenez vous y. Honnêtement ça prend entre 15 et 30 min. Vous aurez donc le temps de faire le changement d'eau, clocher un peu le sol si vous utilisez une cloche, passer un coup d'aimant à vitre pour éviter l'apparition des algues, retirer les feuilles mortes des plantes et contrôler l'eau par quelques tests (pH, kH et NO3 en priorité, les NO2 ne devant pas être présents et éliminés par la filtration et les changements d'eau) Je ne répéterai jamais assez que pour moi, un aquarium c'est un milieu fermé. Donc il faut lui permettre de se créer un équilibre et donc un cycle naturel biologique. Une rotation sur une semaine me paraît de ce fait très adaptée.

    Ensuite, il est inutile de sur peupler le bac. Bien sûr il y a tellement de poissons jolis, tous plus colorés les uns que les autres, et bien souvent artificiellement d'ailleurs, mais ce serait aussi très dommage de dérégler votre bac, voir même de complètement le surcharger car vous risqueriez de perdre vos poissons, particulièrement vos ramis, et en plus vous augmenteriez la propension à ce que le bac attrape des maladies du fait de l'affaiblissement des poissons par le surnombre. Le mieux étant d'étudier la population avant le lancement, de bien la réfléchir et de vérifier, par des discussions et des lectures sur des forums ou des conseils de professionnels, qu'elle est bien compatible avec le rami, sa maintenance et votre bac. Ainsi on anticipe les soucis sans avoir à les affronter par la suite.

    Ayez également sous la main des bactéries en bouteilles type Sera Nitrivec, JBL Denitrol ou encore en ampoules comme BioDigest (c'est le top).Ca aidera la filtration si vous en ajoutez à chaque changement d'eau le premier mois après l'introduction des poissons et une fois par mois par la suite. La filtration est effectivement très importante du fait de la tolérance moyenne du ramirezi aux nitrates. Et puis si vous sentez un petit coup de faiblesse dans le bac un de ces jours (ça peut arriver bien sûr, croisons les doigts mais ça n'a rien de bien méchant normalement), n'hésitez pas à en remettre une dose, ça boostera la filtration et le bac repartira de plus belle.

    Essayez si possible de préparer votre eau à l'avance. C'est à dire que pour obtenir les bons paramètres il faut généralement faire un dosage eau osmosée / eau de conduite. Pour l'eau de conduite, pas la peine d'utiliser de conditionneurs, ils servent pas à grand chose. Contentez vous de la laisser reposer dans un seau au moins 24h avant de l'introduire, si possible bullée de façon à la déchlorer. Et l'eau osmosée c'est pareil, si vous l'achetez en magasin, laissez la dans le bidon au moins 24h avant de la mettre, les poissons préfèrent souvent une eau un peu vieillie. Ca vous prend pas de temps puisque ça se fait tout seul mais par contre, ça vous permet d'avoir tout de prêt le jour de l'entretien. Ca va donc encore plus vite. Et en plus c'est bénéfique alors pourquoi s'en priver ?!!!

    Utilisez le pouvoir des vraies plantes !! Je sais, normalement c'est pas dans la maintenance, mais là si parce que ça fait parti de la technique. Les plantes font parti de l'écosystème que vous allez créer. La filtration transforme les matières nocives (NH4, NO2, NO3) qui peuvent ensuite être assimilées par les plantes. Le rami n'aime pas les nitrates, donc pour les combattre au maximum, il est important de planter le bac intelligemment. Mon idée est d'utiliser les plantes à croissance rapide pour consommer les nitrates et donner au bac un côté plus naturel et protecteur aux ramis. En effet en poussant, elles vont les consommer. Et comme leur nom l'indique, elles poussent vite donc elles en consomment beaucoup. Il s'agit par exemple de lentilles d'eau ou de riccia (sorte de mousse verte pâle qui flotte) qui en plus tamise la lumière, de vallisnérias ... etc. Et un autre avantage des plantes vivantes, c'est qu'elles fournissent de l'oxygène aux poissons naturellement. Ainsi, vous recréez un petit biotope chez vous. On a aussi les plantes à croissance moyenne comme les echinodorus. Elles sont super sympas mais il faut se méfier de la taille de certaines variétés qui peut être assez énorme. Mais une ou deux petites echinos égaieront votre bac. Et tout comme les plantes à croissance rapide, elles consommeront des nitrates en poussant, moins vite mais quand même !!!!! Et puis c'est tellement marrant de voir un couple de rami se faufiler et creuser entre des pieds de plantes !

    Et le dernier conseil c'est le sable. Ce n'est pas la peine de mettre de sol nutritif pour ce type de plantes. Par contre, une bonne épaisseur de sable est requise. Je compte au minimum 5 cm. Ainsi les echinos s'enracinent  convenablement. L'ajout d'engrais liquide une fois par semaine est un réel plus. Il aidera les plantes à pousser et donc à faire le travail qu'on leur a assigné. De plus le sable joue deux rôles très importants. Le premier concerne la reproduction du ramirezi. Celui ci pond dans des cuvettes creusées dans le sable, et donc un sable très fin et clair est conseillé. Fin pour qu'il puisse creuser sans problème sans se blesser et clair parce qu'il fonce en fonction du sol (un vrai caméléon !!!), ce qui ne nous arrange pas quand on veut admirer ses couleurs. En plus il est tout blanc en Amazonie. Le deuxième rôle concerne l'équilibre du bac. Que ce soit son objectif principal ou pas, le sable sert de support bactérien car il est plein d'infractuosités. Donc ce n'est pas négligeable dans un bac où la filtration reste très petite et où tout coup de pouce est le bienvenu.

    Bacs communautaires adaptés : Le ramirezi peut parfaitement être intégré à un bac de 300 litres ou plus, peuplé de poissons amazoniens ou vivant dans les mêmes paramètres. Il faut juste que ceux là ne soient pas agressifs et qu'on prévoit de la nourriture tombant au fond du bac pour les ramis. Il cohabite sans problème avec le scalaire, le cardinalis, le nez rouge et autres poissons de banc. Il accepte les poissons de fond tels que le corydoras, les ancistrus et autres otocinclus par exemple. La cohabitation avec des apistogrammas, ou le microgeophagus altispinosa est possible mais il faut prévoir une surface au sol d'au moins 1m20 soit 60 cm par couple et des espèces d'apistos peu territoriaux. La cohabitation avec le pelvicachromis pulcher est déconseillé. Celui ci est trop territorial et peut chahuter le rami en période de repro.

    Bac spécifique ou semi spécifique recommandé : Il faut compter environ de 60 à 120 litres pour un couple de ramirezis. Cela peut paraître beaucoup mais c'est un poisson qui aime se balader et qui a besoin d'espace et de cachettes. Par ailleurs ce volume peut être exploité pour mettre en place une plantation travaillée et diversifiée, et également peuplé le bac par un banc de poissons d'une quinzaine d'individus. Cela donne de la couleur et du cachet au bac. Souvent les nez rouge ou les cardinalis font un très joli contraste avec le vert des plantes et le blanc du sol. Et cela permet de laisser la surface au sol à l'entière disposition des ramis et des poissons de fond sélectionnés. Il faudra que le bac soit bien planté. Les plantes flottantes, à tiges, ou ayant un gros système racinien peuvent être mélangée de façon à ce qu'il y ait plusieurs types de hauteurs, de formes et de couleurs de plantes dans le bac. Ainsi le rami zigzaguera entre les plantes et s'y sentira en sécurité. Il est aussi possible d'utiliser des galets ou une racine pour le décors du bac. Celle ci relâchera des tanins qui coloreront l'eau au départ. Cela n'est pas toujours très esthétique, mais permet de tamiser la lumière et les ramis apprécient. Les galets serviront quand à eux de surfaces de ponte dans certains cas. En effet, certains ramis préfèrent pondre sur un élément du décors bien lisse situé au raz du sol. Mais en règle générale, ils creusent leur cuvette eux même. Et la dernière chose est d'avoir une filtration adéquate. Celle ci doit filtrer 3 fois le volume d'eau du bac par heure au minimum (par ex : 300 l/h pour un bac de 100 litres) afin d'avoir un bon brassage et disposer de plusieurs supports de fixation bactérienne. Il vous faut donc au moins de la mousse bleue et des nouilles. Je précise car dans la plupart des cas, les bacs entre 60 et 120 litres vendus prêts à l'emploi n'ont pas de nouilles mais qu'une unique mousse bleue. Ainsi l'eau sera de bien meilleure qualité. Et mon expérience m'a montré que le charbon n'a rien à faire dans ce type de bac. Il est utile uniquement pour éliminer les restes de médicaments après un traitement. Donc n'hésitez pas à enlever le charbon fourni avec et à le remplacer par beaucoup de nouilles. Plus il y en a mieux c'est. S'il vous reste de la place, mettez un peu de perlon (la ouate blanche) ça bloque bien les particules en suspension dans l'eau.

    Récapitulatif : 1) Cuve de 80 litres environ

    2) Beaucoup de plantes de hauteurs différentes (évitez les plantes rouges si vous n'avez pas 1W d'éclairage pour 2 litres d'eau du bac : la plante ne prendra pas car elle est assez exigeante.)

    3) Adapter la population sans sur peupler

    4) Filtration de 300 l/h

    5) Supports bactériens divers : nouilles + mousse bleue (+perlon)

    6) Racine + galets 

    Nourriture : Le rami n'est pas un poisson difficile. Il mange bien les flocons, les granulés Tetra Prima et les autres nourritures sèches. Cependant il préfère le congelé et le vivant. Par exemple il est possible de lui distribuer des artémias, des daphnies, du krill, des vers de vase congelés. Il est nécessaire de bien rincer avant de donner. Et le vivant est évidemment le top. Il s'agit également de daphnies, d'artémias, de cyclops, de vers de vase... Les plus appréciés restent les deux premiers. Cela réveille l'instinct de chasseur du poisson et lui fournit énormément de vitamines. C'est une nourriture moins facile à se procurer mais qui est très bénéfique au poisson. D'ailleurs elle favorise la reproduction. Puis vous pouvez leur donner de la pâté maison si vous en faites pour des discus. C'est à donner de temps en temps car le cœur de bœuf est assez gras mais les ramis apprécient. Et pour finir, il  reste ma dernière trouvaille : le lyophilisé. J'utilisais depuis des années les larves de moustiques rouges lyophilisés mais sans préférence particulière. Mais j'ai découvert depuis peu en parcourant un forum qu'il existait des artémias lyophilisés. J'ai donc tout de suite acheté 4 paquets. Je les teste depuis une semaine et j'en suis déjà ravie. Le prix est dérisoire et cette méthode de conservation permet contrairement au congelé de conserver une grande partie des vitamines. De plus l'utilisation est simple. On casse un morceau, on la laisse tremper dans l'eau et ensuite on donne aux poissons. On dirait presque du vivant tellement les artémias sont encore entières et se regonflent dans l'eau. Les poissons adorent et moi aussi. C'est trop marrant de les voir les attraper au vol comme si c'était quelque chose de très précieux.

    Reproduction : Alors comme tout cichlidé nain, le rami se reproduit en pondant. Cependant il fait parti des pondeurs sur substrat découvert. C'est à dire qu'il pond dans des creux de sable, sans forcément que ce soit un abri. Pour cela plusieurs étapes se succèdent. La première est celle de l'affrontement des mâles (dans le cas où vous avez plusieurs individus bien sûr). Il y a donc un mâle qui l'emporte et qui devient le dominant du bac. Il a donc le choix parmi les femelles. Généralement les femelles viennent à lui et le draguent. Le mâle creuse sa cuvette et les femelles essayent toutes de venir s'y frotter pour le séduire. Elles se battent même et se chassent. Sauf cas exceptionnel, comme tout être vivant masculin, il craque et en trouve au moins une à son goût !!!! Le « peut-être » couple fait alors quelques parade et s'ils se sont bien choisis, c'est parti pour l'aventure. Ils se mettent alors à s'isoler et à repousser tous les autres poissons pour être au calme et creusent leur cuvette. Ensuite ils l'optimisent et passent dedans à tour de rôle pour s'entraîner. Quand ils auront décidé qu'ils sont prêts, ils pondront. Ils peuvent mettre très peu ou très longtemps pour se décider (de quelques heures voir minutes à des semaines). Si on veut les inciter à pondre, c'est possible. Il y a plusieurs techniques : les nourrir avec du vivant afin des les stimuler et qu'ils aient fait le plein de vitamines. Ou alors leur faire un changement d'eau avec de l'eau aux mêmes paramètres mais plus fraîche de 1 à 3°C afin de les stimuler. Ca marche souvent mais c'est peu naturel à mon goût. Personnellement je pense que c'est un tout. Les ramis mettront moins de temps à se décider si on les nourrit au vivant régulièrement même sans espérer de ponte. Et si le bac n'y est pas, rapprochez vous des paramètres de leur biotope d'origine (voir plus haut paramètres), cela les fera se sentir plus à l'aise et donc plus enclin à pondre. Ce n'est pas parce qu'on est pressé qu'ils seront prêts plus vite. Au contraire, cela risque de casser le couple ou de déstabiliser les poissons. Voilà le mot clé pour une repro assurée et réussie : STABILITé !!!! Ils ont besoin qu'on les bichonne et qu'ils disposent d'un équilibre et d'un bac au top, pas qu'on les harcèle toutes les 30 sec pour qu'ils s'agitent !!! Donc optimisez votre maintenance, donnez vous (/leur) les moyens de réussir et d'être en forme en variant l'alimentation si possible vivante. Et puis même s'ils ne pondent pas parce qu'ils sont trop jeunes ou pas motivés, ça ne les rendra que plus beaux donc foncez !!!!! Et ils auront eu le temps de bien se préparer pour le prochain essai. Une fois la ponte réalisée, le couple ventilera ses œufs. S'ils sont fécondés, ils seront roses orangés. Sinon ils deviendront blancs. Cela peut être dû à la qualité de l'eau, la valeur du pH... Les paramètres doivent être adaptés. Ou alors cela peut provenir d'un manque de maturité du mâle ou du fait qu'il ait mal « visé ». Cela peut malheureusement arriver. Vérifiez que la filtration ne crée pas un courant trop fort au niveau du sol. Si c'est ça, changez l'inclinaison du rejet. Si les œufs sont viables, les parents vont les couver 2 à 3 jours selon la température. Ils le feront jusqu'à ce que les petits éclosent. Il arrive que les premières pontes soient mangées par les parents car ils ont besoin de s'exercer avant que ça marche. Ca arrive quand ils ne se sentent pas capables de les protéger. Cela leur permet de récupérer l'énergie utilisée pour fabriquer les œufs afin de la réutiliser ultérieurement. Et par la même occasion éviter que ça ne profite à d'autres. Ensuite ils attendent généralement une à deux semaines puis ils recommencent. Au cours du temps, ils laissent les œufs puis les larves, puis les alevins atteindrent un stade de plus en plus avancé. Ainsi ils apprennent progressivement à s'en occuper. Une fois les alevins nés, il faudra compter 3 jours avant qu'ils se mettent à nager librement. Ils formeront un groupe autour des parents, qui n'hésiteront pas à les prendre en bouche s'ils s'éloignent trop et à les déplacer dans des nouvelles cuvettes si un danger apparaît. C'est à dire qu'il faudra commencer à les nourrir à partir de ce moment là avec des nauplies d'artémias essentiellement pendant 10 à 15 jours, puis avec des granulés ou des flocons réduits en poudre progressivement par la suite. On peut également leur donner des petits morceaux de pâté écrasée sur lesquels ils viendront picorer. Il est important de les nourrir souvent dans la journée (5 ou 6 fois) en petite quantité. De plus, il faut contrôler les nitrates afin qu'ils restent faibles car ce sont des agents bloquant la croissance des petits au dessus d'un certain seuil. Les alevins doivent avoir le ventre rose et bien rebondi presque en permanence. Le fait de zapper un repas peut même être fatal pour les alevins les plus faibles. Ainsi ils grossiront sans problème et vous éviterez le développement de tares de croissance ou de malformations non congénitales dues à une mauvaise qualité d'eau durant la phase de grossissement initiale. Certains préconisent de monter un peu les kH et gH de l'eau afin d'aider le squelette à se développer. Je considère que ça n'est pas nécessaire dans le sens où la nourriture leur fournit tout ce dont ils ont besoin pour grandir.

    Conseils persos : Le principal pour qu'ils soient bien, c'est de les observer chaque jour et d'essayer de comprendre leur fonctionnement et leur caractère. Si un rami reste dans son coin ou ne mange plus, vous ne tarderez pas à trouver l'origine du problème. Observation et chouchoutage !!! Et tout se passera bien.


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    Je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas encore parlé alors que j'y passe beaucoup de temps. Et c'est vraiment le forum de référence pour moi, générale et complet, le top pour tout discophile passionné.

    Alors allez y faire un tour, ça vaut le coup!


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    Voici le montage de ces fameux spots qui sont censé m'apporter enfin un peu de réussite avec mes plantations !

    Le schéma de fabrication est très simple : la self correspond au ballast 125W et la lampe au complexe Lampe-douille-ampoule HQL 125W. Tous les branchements sont faits en série et honnêtement, il n'y a aucune difficulté dans la partie électrique du travail.

    Celle ci est apparue au moment de changer la douille de la lampe choisie. En effet la douille initiale n'est pas prévue pour supporter la chaleur engendrée par l'ampoule HQL. Il y aurait donc un risque de fonte des composants si on ne la changeait pas. Je l'ai donc, grâce à la précieuse aide de mon père, remplacé par une douille prévue pour supporter des ampoules de 100W et plus.

    Ce montage artisanal, très répandu sur le net, permet de faire une certaine économie sur le coût de la lampe. Car une lampe HQL de 125 W de puissance coûte aux alentour de 85 ou 90 € (ceci sans l'ampoule) sur Internet et est très difficile à trouver en magasin. Elle m'est revenue bien moins que moitié prix. Et d'ailleurs, pour la prochaine fabrication, je devrais encore réduire les coûts de 10 ou 15 €. L'objectif étant d'obtenir un éclairage de qualité pour moins de 30 € par lampe+ampoule.

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